Pour sortir des articles sur la réglementation, voici un sujet plus technique : la nacelle. Aussi appelée gimbal en référence au système de stabilisation de camera utilisé dans le cinéma.

Voici les caractéristiques principales d’une nacelle :

  • Le nombre d’axes de mouvement
  • Le type de motorisation
  • La capacité d’emport
  • Le type de fixation
  • La carte de contrôle

Le nombre d’axes de mouvement

Les plus répandus ont 2 axes, roulis et tangage. Les 3 axes ajoutent le lacet. Ces nacelles sont plutôt réservées aux professionnels, car il faut un pilote et un cadreur. En effet, il est très difficile pour une seule personne de piloter à la fois l’appareil sur ces trois axes et en plus une nacelle trois axes. Cependant, le troisième axe peut servir uniquement pour ajouter de la stabilité/fluidité à la vidéo, sans être contrôlé du sol.

Rappel des différents axes :

Crédit : Wikipedia

L’axe de roulis n’est pas vraiment intéressant en terme de cadrage et il ne sera pas piloté manuellement. Il va être dirigé par un système automatique pour maintenir l’horizon à l’horizontale (sic) quelque soit l’inclinaison de l’appareil.
L’axe de tangage sera commandé de façon mixte, à la fois par le pilote et par un automatisme. Le pilote définira ainsi la position de l’horizon dans le cadre et l’automatisme va maintenir ce cadrage même si l’appareil penche vers l’avant.
Pour le lacet on pourra souhaiter du manuel ou du mixte en fonction du besoin.

Le type de motorisation

Historiquement, les nacelles utilisaient des servos de modélisme classique. Désormais, ce sont les moteurs brushless qui ont la faveur de tous. Ils offrent une meilleure rapidité et fluidité de mouvement. Ce qui est indispensable pour la vidéo, moins pour la photo.

La capacité d’emport

Les nacelles les moins chères sont réservées aux GoPro et les plus chères aux reflex et autres caméra professionnelles telles que la RED Epic. Un niveau intermédiaire existe pour les hybrides, qui permet de réaliser un travail de qualité pour un coût qui reste accessible aux passionnés. Vérifiez bien les dimensions de la platine de fixation par rapport à votre appareil.

Le type de fixation

Il n’y a pas de standard. La plupart disposent d’un système les isolant des vibrations. Certaines sont faites pour se fixer sur deux barres parallèles sous le drone. D’autres proposent des plaques à visser. C’est à vous de vous assurer de la compatibilité de la nacelle avec votre drone. N’oubliez pas de vérifier l’encombrement, pour qu’il reste bien de la place entre la nacelle et le sol !

La carte de contrôle

Pour bénéficier de la stabilisation, il faut un système automatique qui pilote la nacelle. Certains contrôleurs de vol permettent de le faire directement, comme l’APM de 3DRobotics. Cependant, le recours à une carte dédiée est vite indispensable.
Les plus réputées sont celles possédant le firmware AlexMos, mais il en existe bien d’autres. Dont certaines open-source comme la EvvGC. Généralement, la carte est en deux parties : la carte de contrôle proprement dite et une petite carte qui comporte les capteurs de mouvement et d’orientation à placer sur l’appareil photo lui-même ou juste à côté.

Dans un prochain article, je vous présenterai la mise en place d’une nacelle servo connectée à un APM sur un quadricoptère F450.


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